Sécurité

Soudan: la communauté internationale salue l'accord de sortie de crise

05 décembre 2022

    ALGER - La communauté internationale a salué lundi la signature d'un accord-cadre visant à mettre fin à la crise politique et instituer une autorité civile de transition au Soudan.

    Les dirigeants militaires et civils soudanais ont signé lundi un premier accord visant à mettre fin à une crise profonde qui sévit dans ce pays depuis plus d'un an.
    Il constitue la première étape d'un processus politique en deux phases.

    L'Algérie a accueilli avec "une grande satisfaction" l'annonce de la signature par les parties soudanaises de "l'accord-cadre politique" qui constitue "un pas décisif" susceptible de consolider le processus de règlement politique de la crise sévissant dans ce pays.

    L'Algérie souhaite, entre autres, "le parachèvement de cet accord par d'autres démarches susceptibles de mettre fin définitivement à l'escalade politique que connait ce pays frère pour lui permettre de faire face aux différents défis et poursuivre son processus de développement au mieux des intérêts du peuple soudanais et ses aspirations légitimes au progrès et à la prospérité dans le cadre de la sécurité et de la stabilité".

    De son côté, le secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres a fait part de son espoir que la signature de cet accord-cadre puisse "paver le chemin pour une transition dirigée par les civils" dans le pays.
    Il a appelé toutes les parties concernées au Soudan à "travailler sans délai" sur la prochaine phase du processus de transition afin de résoudre les problèmes en suspens dans le but de "trouver une solution politique durale et inclusive", soulignant que l'ONU, à travers le mécanisme trilatéral comprenant la Mission intégrée des Nations Unies pour l'assistance à la transition au Soudan (MINUATS), l'Union africaine (UA) et l'Autorité intergouvernementale pour le développement, "restent engagées à soutenir le processus".

    Plusieurs pays occidentaux et arabes parmi lesquels les Etats-Unis, le Royaume-Uni, les Emirats arabes unis et l'Arabie saoudite ont, pour leur part, indiqué que l'accord signé au Soudan constituait "un premier pas essentiel vers l'établissement d'un gouvernement dirigé par des civils et la définition de dispositions constitutionnelles pour guider le Soudan dans une période de transition aboutissant à des élections".

    "Nous saluons les efforts déployés par les parties pour obtenir le soutien d'un large ensemble d'acteurs soudanais en faveur de cet accord-cadre" et "leur appel à un dialogue continu et inclusif", ont-ils poursuivi, exhortant "tous les acteurs soudanais à s'engager dans ce dialogue de toute urgence et avec bonne foi".